La tentative d’assassinat de l’ex-président Donald Trump, aux États-Unis, a provoqué une onde de choc à travers le monde.
Celui qui brigue un nouveau mandat en novembre a été visé par un sniper à 130 mètres de distance.
Des éléments qui soulèvent des questions, en France aussi, sur la sécurisation des plus hauts représentants de l’État.
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Le 20H
Les images ont fait le tour du monde. Un ex-président et candidat à un second mandat ciblé par un sniper aux États-Unis. Le milliardaire Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat, dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 juillet. Une scène qui a choqué, alors que des questions se posent sur les équipes de sécurité déployées par le « Secret Service » américain pour sécuriser la prise de parole du candidat Républicain. Cette situation pourrait-elle se produire en France ? Comment est sécurisé l’homme au plus haut sommet de l’État ? Le 20H de TF1 vous explique.
Des hommes d’élite entraînés au combat
Le président français est l’homme le mieux protégé de l’Hexagone. Il est en permanence entouré par des membres du GSPR, le Groupement de sécurité de la Présidence de la République, une unité d’élite armée et formée aux techniques de combat. Elle est rattachée administrativement au Service de la protection (SDLP) qui dépend de la Police nationale. Ses membres, près de 80 hommes issus du GIGN et de la police, accompagnent le chef de l’État dans ses déplacements publics, mais aussi ses voyages privés. Ils sont constamment aux aguets pour s’assurer que rien n’arrive au président. La plupart du temps, trois hommes constituent une bulle rapprochée, au contact du chef de l’État. Une dizaine d’autres membres du GSPR sont postés non loin, prêts à intervenir en cas de menace.
En déplacement, les forces de l’ordre sont aussi déployées côté foule et, le cas échéant, des snipers sont postés sur les points hauts. « Le président ne voit que les gens qu’il doit voir. Maintenant, s’il décide d’aller au contact, il y a toujours un élément précurseur qui va se mettre au contact pour lui dire si l’on y va ou pas », explique dans le reportage en tête de cet article Frédéric Auréal, ancien chef du service de la protection (SDLP) de 2012 à 2020.
Mais il arrive que le président prenne des initiatives. Ce fût le cas pour Emmanuel Macron en juin 2021, lorsqu’il descend de sa voiture durant un déplacement à Tain-l’Hermitage dans la Drôme, sans l’aval de sa sécurité. Le président est giflé par un homme alors qu’il rencontre les habitants de la commune. Une situation qui s’explique par le fait que, contrairement aux États-Unis où le président n’a pas son mot à dire dans la gestion de sa sécurité, « la tradition française n’est pas la même », détaille Frédéric Auréal. « Entre les impératifs de sécurité et le président, il peut y avoir un dialogue, mais le dernier mot restera toujours au président », précise-t-il.
En France, peu de présidents ont échappé aux incidents lors de sorties publiques. Le 14 juillet 2022, Jacques Chirac avait été visé par des tirs de carabine lors du défilé. L’ancien président avait échappé à l’attaque grâce à l’intervention de spectateurs qui avaient alors sauté sur l’agresseur, un militant d’extrême-droite. Un drame évité de justesse qui avait entraîné un renforcement de la sécurité autour du président.
C’était il y a 20 ans, l’attentat raté contre Jacques Chirac. Le 14 juillet 2002, en plein défilé, un jeune militant d’extrême-droite tirait sur le chef de l’État, sans parvenir à le toucher. Ce drame évité de justesse a eu pour conséquence un renforcement de la sécurité. pic.twitter.com/HamxNCcsmf — INA.fr (@Inafr_officiel) July 14, 2022
En juin 2011, c’est Nicolas Sarkozy qui avait été bousculé lors d’un bain de foule alors qu’il était en train de serrer des mains lors d’un déplacement à Brax, dans le Lot-et-Garonne. Il avait été brusquement saisi par la veste à l’épaule par un individu qui faisait mine de tendre la main, et avait été déséquilibré. L’homme avait aussitôt été plaqué à terre par des membres des services de sécurité.