Un soldat de la brigade Khartia assemble un drone, vendredi 7 novembre 2025, dans l’oblast de Kharkiv, en Ukraine.

Depuis l’été, l’arsenal de drones quadrirotors FPV (munitions rôdeuses) de l’armée ukrainienne s’est enrichi d’un système capable de prendre le relais du pilote dans la phase de vol finale, soit les derniers 500 mètres jusqu’à la cible. Le système, baptisé TFL-1, est utilisé pour des frappes dans des zones spécifiques où il est impossible au pilote de maintenir un lien radio avec son drone, à cause du relief ou du brouillage électronique.

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« Cela faisait des mois que des start-up nous rebattaient les oreilles avec l’intelligence artificielle [IA], et quand j’ai entendu parler du TFL-1, j’étais sceptique », se souvient Lincoln, 34 ans, portant une barbe en collier à l’image du président américain (1861-1865), d’où son nom de guerre. Comme les autres militaires cités, il n’est pas autorisé à dévoiler son identité.

Droniste au sein du renseignement militaire ukrainien (HUR), il raconte avoir « testé des dizaines de drones soi-disant équipés de ces systèmes de guidage autonome, mais aucun n’était efficace ». Impressionné par une présentation, au début de l’été, de la société The Fourth Law, fabricant du TFL-1, fondée en 2023 par Yaroslav Azhnyuk, un informaticien âgé de 36 ans, il décide de passer une commande pour 10 exemplaires. « Lorsque nous avons testé le module, nous avons tout de suite constaté qu’il accrochait réellement une cible en mouvement à 400 mètres de distance », raconte le militaire.

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