Un avion-cargo s’est écrasé mardi 4 novembre en une boule de feu peu après son décollage de Louisville, dans le Kentucky, tuant au moins trois personnes et en blessant 11 autres selon le gouverneur de cet Etat du centre-est des Etats-Unis.
« Nous pensons qu’il y a au moins trois décès. Je crains que ce chiffre ne soit plus important. Il y a aussi au moins 11 blessés, dont certains sont gravement touchés », a déclaré Andy Beshear lors d’une conférence de presse. L’avion avait « trois membres d’équipage à son bord », a déclaré dans un communiqué séparé le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.
Le gouverneur a ajouté qu’il n’avait pas d’information concernant les trois personnes à bord de l’appareil mais qu’au regard des vidéos diffusées, « je crois que nous sommes tous très, très inquiets pour eux ».
Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, « s’est écrasé vers 17 h 15 heure locale [23 h 15 à Paris] » a déclaré le régulateur américain de l’aviation, la FAA, identifiant l’appareil comme un McDonnell Douglas MD-11.
Une vidéo amateure partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l’avion en feu tandis que l’appareil rase le sol en tentant de décoller, avant visiblement d’exploser, provoquant un large panache de fumée noire.
Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après l’accident, un large brasier s’étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.
« A ce stade, nous pensons que la principale zone touchée concerne deux entreprises », a précisé Andy Beshear.
L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) et la FAA « se mobilisent pour arriver sur place et vont mener l’enquête », a écrit sur X Sean Duffy, le ministre des transports.
Le shutdown pèse sur le contrôle aérien
L’accident de mardi intervient au moment où les conséquences du shutdown, la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.
Depuis plusieurs semaines, le manque de contrôleurs aériens – qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés – entraîne retards et annulations de vols à travers le pays.
Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l’espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, avait mis en garde, mardi, avant l’accident, Sean Duffy.
UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d’environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l’appareil impliqué dans l’accident de mardi.
Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s’est produit le 29 janvier à proximité de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d’atterrir, tuant 67 personnes au total.









