
C’est un nouveau signal d’alarme – un de plus – tiré pour mettre en garde sur le niveau des inégalités dans le monde. Un rapport commandé par la présidence sud-africaine du G20, le club des vingt pays les plus avancés, et publié mardi 4 novembre, alerte sur les conséquences – économiques, sociales, démocratiques – d’inégalités extrêmement profondes à l’échelle globale. Près de la moitié des richesses créées entre 2000 et 2024 ont été accaparées par 1 % de la population la plus riche, tandis que les 50 % les plus pauvres n’en ont reçu que 1 %, selon ce rapport rédigé par un groupe d’experts chapeauté par le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz.
Les inégalités se sont réduites entre les habitants de la planète, en grande partie grâce au recul de la pauvreté de la Chine, mais elles se sont creusées dans la plupart des pays, et elles « sont bien plus élevées » pour le patrimoine que pour les revenus.
Le rapport préconise la création d’une Task Force internationale, inspirée du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour analyser l’évolution des inégalités et formuler des recommandations aux gouvernements. « Le monde comprend que nous sommes confrontés à une urgence climatique, explique M. Stiglitz, il est temps que nous reconnaissions que nous sommes également confrontés à une urgence en matière d’inégalités. »
Il vous reste 69.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

