LETTRE DE CASABLANCA
« Une étude de la société allemande Herrenknecht confirme que le tunnel Maroc-Espagne est techniquement réalisable. Les défis géologiques majeurs concernent la crête de Camarinal, dans le détroit de Gibraltar. Les gouvernements marocain et espagnol prévoient une décision d’ici l’été 2027. » Dans une actualité dominée par l’affaire du Sahara occidental, la nouvelle est passée presque inaperçue. Le très officiel quotidien Le Matin lui a consacré quatre lignes, samedi 1er novembre. Relier le Maroc à l’Espagne en train est, il est vrai, encore hypothétique, mais l’agrément des ingénieurs allemands – Herrenknecht fabrique les plus grands tunneliers du monde – pourrait marquer le début du premier ouvrage géotechnique souterrain entre l’Europe et l’Afrique. Et accessoirement paver la voie à la concrétisation d’un vieux rêve.
C’est que l’idée même de traverser le détroit de Gibraltar autrement qu’en avion ou en bateau est un serpent de mer. En germe dès le XIXe siècle, elle est presque concomitante avec un autre projet qui, lui, a fait son chemin : le tunnel sous la Manche.
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