Il y a trois ans, Zakia Khudadadi a fui l’Afganistan après le retour des Talibans.
Elle a remporté une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Paris en Taekwondo.
Exilée en France, elle concourt sous la bannière de l’équipe olympique des réfugiés.
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Jeux olympiques et paralympiques
De Kaboul à Paris, il y a trois ans, presque jour pour jour, Zakia Khudadadi échappait à une mort promise par les Talibans en fuyant l’Afghanistan. Et jeudi 29 août, le soir, c’est au Club France qu’elle a célébré sa médaille de bronze, gagnée sous la bannière de l’équipe des réfugiés.
C’est le parcours d’une combattante hors norme, qui a appris le taekwondo, seule dans sa chambre, grâce à des vidéos pour s’inventer un avenir. « Ça représente toutes les filles, toutes les femmes dans mon pays, tous les réfugiés dans le monde, explique Zakia Khudadadi au micro du 20H de TF1. C’est une médaille pour la liberté, pour l’égalité et pour la paix ».
« Handicapée, femme, Hazara, elle n’a aucune chance de survivre »
Kaboul est tombé aux mains des talibans le 15 août 2021 alors que Zakia Khudadadi devait se rendre à Tokyo pour participer à ses premiers jeux. Elle se cache et lance un SOS intercepté par Fahimeh Robiolle une militante des droits des femmes qui enseignait à l’université de Kaboul. En appel visio, la para-athlète montre sa médaille à la militante qui répond : « C’est génial, ça montre que tout est possible, je suis très fière de toi.«
C’est elle qui a organisé la fuite de Zakia Khudadadi, issue d’une minorité chiite, qu’elle savait condamnée d’avance. « Je me suis dit que ce n’était pas possible, si elle sort de son trou, handicapée, femme, Hazara, elle n’a aucune chance de survivre. Il faut faire quelque chose« , explique Fahimeh Robiolle. Zakia Khudadadi a fui et s’est rendue à Tokyo. Elle vit depuis trois ans à Paris, s’entraîne à l’INSEP, apprend le français et rêve d’obtenir la nationalité française.
La suite du portrait du 20H de TF1 dans la vidéo en tête de cet article.