« Nous sommes ici pour finir ce que nous avons commencé » : David Ellison, tout nouveau patron de Paramount, n’a pas apprécié de se faire souffler in extremis le studio d’Hollywood Warner Bros Discovery (WBD) par le leader mondial du streaming Netflix, après avoir fait six offres de reprise. Le fils de Larry Ellison – fondateur d’Oracle, deuxième fortune mondiale et ami de Donald Trump –, a lancé, lundi 8 décembre, une offre publique d’achat (OPA) hostile contre le célèbre studio, de Casablanca (1942) à Barbie (2023), aidé de Jared Kushner, gendre de Donald Trump, et de fonds souverains d’Arabie saoudite, du Qatar et d’Abou Dhabi.
Cette offensive intervient alors que Donald Trump avait fait part, dimanche, de ses doutes sur l’accord de rachat entre WBD et Netflix, annoncé le 5 décembre : « Ils détiennent une très grande part de marché, et avec Warner Bros, cette part augmente considérablement. Cela pourrait poser problème », a déclaré le président des Etats-Unis. « Je serai impliqué dans cette décision », a ajouté M. Trump à propos de la contestation ou non de l’accord par les autorités antitrust. Ce même dimanche, David Ellison a été aperçu dans la loge présidentielle aux côtés de M. Trump lors d’une cérémonie au Kennedy Center à Washington.
Les trois alliés d’Ellison dans le Golfe devraient apporter quelque 24 milliards de dollars (soit environ 20,6 milliards d’euros), selon les documents déposés à la Security and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américain. Ils ont accepté de renoncer à leurs droits de vote et ne siégeront pas au conseil d’administration du possible futur ensemble, pour échapper à l’examen du comité de contrôle sur les investissements étrangers aux Etats-Unis. La famille Ellison apporterait 11,8 milliards de dollars.
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