La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé, lundi 3 novembre, avoir saisi le procureur de la République après avoir « constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress », deux jours après avoir signalé le même type de ventes sur la plateforme Shein.
La « description » et la « catégorisation » de ces poupées sur le site « permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus », écrit la DGCCRF dans son communiqué, précisant avoir « élargi ses investigations à d’autres plateformes d’e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français », sans donner d’autres noms.
« Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance », a indiqué AliExpress dans un communiqué transmis à l’Agence France-presse lundi, après que RMC avait révélé la vente de ce type de produits sur la plateforme asiatique.
« Aucune mesure de filtrage »
Outre la vente de poupées sexuelles à caractère pédopornographiques, la DGCCRF a également constaté la commercialisation de « plusieurs contenus pornographiques » sur AliExpress et « d’autres plateformes », et ce sans « aucune mesure de filtrage » pour en limiter l’accès aux mineurs.
Le ministère de l’économie a précisé lundi à la presse que Temu et Wish, deux autres plateformes de ventes en ligne, étaient visées pour ces diffusions de contenus pornographiques sans mesure de filtrage de l’âge, confirmant les informations du Parisien et du Figaro.
« Là encore, en l’absence de mesure de filtrage efficace visant à protéger les mineurs, la loi prévoit des peines d’amende pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 75 000 euros d’amende », avertit la DGCCRF dans son communiqué.
« L’ensemble de ces faits a été porté à l’attention des plateformes concernées et signalé au procureur de la République et à l’Arcom », régulateur compétent en la matière, ajoute la DGCCRF.










