La vente des voitures électriques a diminué en juillet par rapport à l’an dernier.
Ce recul des ventes est dû aux prix des véhicules et de leurs chargement, mais aussi à des difficultés pratiques.
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Les ventes de voitures électriques sont en berne. En juillet, elles ont diminué de 10,8 % par rapport à l’an dernier. L’une des raisons de cette baisse est la réduction des aides gouvernementales. C’est un coup dur pour la filière, car le prix de ce type de véhicule reste plus élevé que celui d’un véhicule thermique d’une gamme équivalente.
« Les ventes de véhicules électriques progressent moins vite parce que le prix des voitures a fortement augmenté. C’est devenu plus compliqué d’acheter un véhicule électrique, car il coute plus cher. Il n’y a pas beaucoup d’offres de petits véhicules électriques meilleur marché« , explique Eric Champarnaud, vice-président du Bureau d’informations et de prévisions économiques (Bipe), dans le reportage du 20H de TF1 en tête de l’article.
Même constat pour le marché de l’occasion. Chez le concessionnaire présent dans le reportage, difficile de trouver un client pour un modèle proposé en location longue durée. « On est à 350 euros [par mois] sur un véhicule d’occasion. On est à un peu moins de 400 euros pour une neuve. Il y a trop peu d’écart pour le client, car cette voiture n’est pas aidée. Ni par l’État, ni par les constructeurs » reconnaît Xavier Saison, directeur général du Groupe Lempereur.
Un manque de bornes de recharges
Si certains experts espèrent une baisse des prix lorsque les voitures d’occasion seront plus nombreuses sur le marché, force est de constater que certains constructeurs sont déjà refroidis par le recul des ventes. Ford va ainsi produire moins de véhicules électriques au profit de l’hybride, jugée plus rentable. Du côté des loueurs, Hertz va se débarrasser de 20.000 voitures électriques aux États-Unis et reprendre des véhicules à essence.
Dans ce parking d’un aéroport parisien où transitent des millions de voyageurs, certains clients hésitent encore à accepter une électrique dans les agences de location. « On ne sait pas le débit, l’autonomie, où on peut la recharger » déclare une femme près de l’agence. Même si des efforts ont été faits sur des autoroutes, les zones rurales manquent toujours de bornes adaptées. De plus, l’installation d’une borne de recharge rapide à domicile coûte 1.500 euros.
Le coût des recharges semble être aussi un frein pour les utilisateurs. Véronique, qui roule 1200 kilomètres par mois en électrique, a fait la comparaison avec le coût de la consommation d’un véhicule thermique pour 100 km : « On est 8,59 euros et je suis à 13,07 euros, donc il n’y a pas photo, c’est beaucoup plus cher qu’une voiture thermique. Demain, on me donne les clefs d’une voiture thermique, je prends une voiture thermique.«