Ce jeudi, Joe Biden a commis une bourde en appelant Volodymyr Zelensky le « président Poutine » au moment de l’accueillir sur scène lors du sommet de l’Otan à Washington.
Le président américain s’est repris dans la foulée, mais cette séquence embarrassante risque d’alimenter encore un peu plus les appels de son propre camp à retirer sa candidature
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Présidentielle américaine : l’âge de Joe Biden au centre de l’attention
Encore une gaffe pour le président américain. Joe Biden, sous pression pour retirer sa candidature à la Maison Blanche, a
annoncé ce jeudi le « président Poutine » alors qu’il accueillait le chef d’État ukrainien Volodymyr Zelensky sur scène lors du sommet de l’Otan à Washington. « Et maintenant, je veux passer la parole au président de l’Ukraine, qui a autant de courage qu’il a de détermination. Mesdames et messieurs, le président Poutine ! », a déclaré le démocrate de 81 ans. qui s’est écarté du micro avant de réaliser son erreur et d’y revenir pour dire : « Il va battre le président Poutine. Le président Zelensky. Je suis tellement concentré sur le fait de battre Poutine. »
Encore une grosse boulette de #Biden 😳 Alors qu’il annonce l’arrivée de #Zelensky , il l’appelle le « président Poutine », avant de se reprendre in extremis… Zelensky répond : « Je suis meilleur ! » #Ukraine pic.twitter.com/SmPDhlsGsa — Antoine Llorca (@antoinellorca) July 11, 2024
Ses adversaires républicains se sont immédiatement employé à faire circuler la vidéo sur les réseaux sociaux. L’erreur est de très mauvais augure avant une conférence de presse qu’il doit donner à 18H30 locales (22H30 GMT). L’enjeu pour le président américain sera d’avoir de la repartie, s’exprimer clairement, d’une voix assurée, sans notes et sans prompteur. L’équipe de campagne de son adversaire prédit un ratage. « S’il arrive, qu’il regarde une fiche et cherche un journaliste avec une question décidée à l’avance, ce ne sera pas être ‘un grand garçon’. Cela dira juste que tout est mis en scène et écrit à l’avance », a dit Jason Miller, un proche conseiller de Donald Trump, sur Newsmax. La Maison Blanche a utilisé cette expression curieuse de « conférence de presse de grand garçon » pour le rendez-vous de jeudi, laissant entendre qu’il serait plus substantiel et spontané que lors des courtes séances de questions-réponses bien balisées auxquelles il se prête d’ordinaire.
Côté démocrate, nombreux sont ceux qui doutent que le président de 81 ans puisse encore sauver sa candidature, à quelques semaines de la convention d’investiture qui se tiendra du 19 au 22 août à Chicago. Selon le New York Times, l’équipe de campagne de Joe Biden et de sa colistière Kamala Harris a commencé à mener discrètement des sondages sur les chances de la vice-présidente, âgée de 59 ans, face à Donald Trump.