L’équipe du film « La voix de Hind Rajab », dont la réalisatrice Kaouther Ben Hania, à la droite de l’acteur Motaz Malhees (qui tient le portrait de Hind), au festival du film de Venise (Italie), le 3 septembre 2025.

Hind Rajab, née le 3 mai 2018 à Gaza, est donc âgée de 5 ans le 29 janvier 2024. Ce matin-là, l’oncle chez qui elle réside à Tel Al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza, décide de fuir avec sa famille les bombardements israéliens de plus en plus intenses sur leur quartier déjà dévasté.

L’oncle et la tante de Hind, ainsi que quatre de ses cousins, s’entassent avec elle dans une Kia noire. Leur intention est de fuir vers le Sud et le corridor de Netzarim, cette trouée que l’armée israélienne a percée au sud de la ville de Gaza. Mais un amas de ruines bloque la route, forçant l’oncle de Hind à rouler vers le Nord. Il ignore alors que l’armée israélienne vient d’émettre un ordre d’évacuation enjoignant les habitants de Tel Al-Hawa de fuir vers le Sud.

De tels « ordres » permettent aux envahisseurs de dégager leur responsabilité dans la mort des civils qui ne les auraient pas respectés. La propagande israélienne présente même ces ultimatums comme un geste « humanitaire » sans précédent, alors que les « blocs » à évacuer n’ont aucune réalité sur le terrain, surtout quand ce terrain est parsemé de décombres.

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