• L’an dernier, une tuerie a fait 149 morts et plus de 600 blessés dans une salle de concert en banlieue de Moscou.
  • Un attentat dont le procès débute ce lundi dans la capitale russe.
  • Au total, 19 personnes doivent être jugées par un tribunal militaire, dont les 4 assaillants présumés, originaires du Tadjikistan.

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Attentat à Moscou : l’État islamique revendique, Poutine met l’Ukraine à l’index

Plus d’un an après la tuerie, le traumatisme est toujours là. Le 22 mars 2024, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall en Russie, située à la périphérie de Moscou, avant d’y mettre le feu, tuant 149 personnes et en blessant 609. Sur place, près de la moitié des victimes ont été tuées par les fumées et le monoxyde dégagé par l’incendie. L’une des pires attaques dans l’histoire récente de la Russie. Tandis que les souvenirs sont encore vifs, s’ouvre ce lundi 4 août le procès de cet attentat. Au total, 19 personnes doivent être jugées par un tribunal militaire de Moscou, dont les quatre assaillants présumés, originaires du Tadjikistan, une ex-république soviétique d’Asie centrale.

Un attentat revendiqué par l’organisation djihadiste État islamique (EI), reconnue comme une « organisation terroriste » et interdite en Russie. Celle-ci a déjà ciblé le pays à plusieurs reprises par le passé. Fin mars, le Comité d’enquête russe avait quant à lui affirmé avoir « terminé l’enquête » concernant les 19 personnes impliquées, concluant que « l’acte terroriste avait été planifié et organisé par les services secrets d’un État inamical », sans préciser de quel État il s’agissait. 

Début mars, la justice américaine avait annoncé l’arrestation de Mohammad Sharifullah, un responsable de l’EI soupçonné d’avoir préparé l’attentat de l’aéroport de Kaboul en 2021, qui a fait 183 morts, mais aussi d’être impliqué dans l’attaque de Crocus. Il aurait « reconnu », selon les autorités américaines, avoir donné des directives aux auteurs de l’attentat du Crocus. 

Moscou accuse Kiev

Par ailleurs, les autorités russes ont assuré à plusieurs reprises y voir la main de Kiev. En juin, la porte-parole du Comité d’enquête russe, Svetlana Petrenko a assuré que ce crime avait « été planifié et commis dans l’intérêt des autorités de l’Ukraine », dans le but de « déstabiliser la situation politique en Russie ». Des allégations qui n’ont pourtant jamais pu être étayées. « Le Comité d’enquête ne précise pas sur quels éléments de preuve il fonde ses accusations », souligne notamment Radio Svoboda, pilier de l’information libre en Ukraine. De son côté, Kiev nie toute implication. 

L’attentat avait aussi provoqué une vague de xénophobie contre les ressortissants d’Asie Centrale en Russie, qui a durci depuis sa législation concernant les migrants. Les trois premières audiences du procès devraient se tenir lundi, mardi et jeudi, précise le tribunal sur son site. 

Marie TERANNE avec AFP

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