Pendant quelque 175 générations, des chasseurs-cueilleurs-pêcheurs ont arpenté les abris-sous-roche au flanc des falaises qui bordent la rivière Pecos, à la frontière entre l’actuel Texas et le Mexique. Ils y ont laissé les traces dessinées d’une vision du monde remarquablement stable dans le temps. Sur une zone de 8 000 kilomètres carrés de canyons, ils ont orné plus de 300 parois de peintures rupestres élaborées. C’est ce que révèlent de nouvelles datations et analyses stylistiques, selon lesquelles cette pratique, qui aurait commencé il y a six mille ans environ, aurait perduré pendant au moins quatre mille ans.

Pour Karen Steelman (Shumla Archaeological Research & Education Center, Comstock, Texas) et ses collègues Carolyn Boyd et Phil Dering (Texas State University, San Marcos), il en ressort que « les peintures de style Pecos River, ancrées dans un paysage culturel fondamental, ont fidèlement transmis une métaphysique sophistiquée, qui a ensuite influencé les croyances et l’expression symbolique des agriculteurs méso-américains ».

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