Exposition « Magritte. La ligne de vie », au Musée royal des beaux-arts d’Anvers (Belgique).

Organiser, dans son propre pays, une exposition consacrée à René Magritte (1898-1967), c’est assurer un succès de foule. Encore faut-il innover, tant le public local et les visiteurs étrangers ont parfois l’impression de tout savoir sur le surréaliste belge, dont la popularité égale ici celle de Tintin, du cycliste Eddy Merckx ou du chanteur Stromae. Son musée, sur la place Royale de la capitale belge, est l’un des plus visités du royaume et son nom est partout, donné par exemple aux récompenses annuelles du cinéma francophone, à une bière et à un coffret vendu par un célèbre chocolatier.

Pour trouver une nouvelle introduction à l’œuvre du peintre, le Musée royal des beaux-arts d’Anvers (KMSKA), le plus grand musée de Flandre, s’est adjoint les services d’un Wallon, Xavier Canonne, directeur du Musée de la photographie de Charleroi. Ce docteur en histoire de l’art de la Sorbonne, où il a soutenu une thèse sur le surréalisme belge, sait tout, ou presque, de la vie du peintre, et il est membre du comité d’authentification de son œuvre. S’il a été associé à l’institution d’Anvers, c’est parce que Magritte a posé, dans cette ville, l’un des jalons essentiels de sa carrière, en 1938.

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