Quatre militaires ont déposé plainte contre leurs supérieurs hiérarchiques au 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres.
Ils dénoncent des violences et du harcèlement.
Ce vendredi, l’un d’eux, Clovis Tritto, revient sur LCI et TF1 sur les faits qu’il affirme avoir vécus au sein du régiment tarnais.
Quatre anciens militaires du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Castres ont déposé plainte contre leurs supérieurs pour violence et harcèlement auprès du tribunal judiciaire de Paris. Les plaignants décrivent des humiliations, mais aussi des faits de harcèlement, des menaces, des violences, et notamment des claques jusqu’à perforer un tympan. Les militaires dénoncent un environnement toxique et dangereux dans lequel ils estiment avoir été plongés.
Clovis Tritto est l’un d’entre eux. Cet ancien soldat témoigne devant les caméras de TF1 et LCI, ce vendredi 16 mai. « Dès le premier jour, c’est un sergent qui m’a pris en grippe. Quand un gradé vous prend en grippe, […] il fait en sorte qu’on dégage », confie-t-il. Il se rappelle un jour en particulier. Cette fois-ci, un sergent s’adressait à lui. « À un moment donné, il a arrêté de parler. Il m’a saisi, a commencé à m’attaquer. À ce moment-là, le chef de section (…) m’a pris dans le dos, m’a attaqué. Il y avait le troisième [gradé, ndlr] qui faisait le guet à côté de la porte. […] Ils m’ont violenté et ont tenté de me projeter au sol, je suppose, pour me lyncher. J’ai résisté à ce moment-là parce que je n’avais pas envie de me faire lyncher », se rappelle-t-il.
Dans le reportage de TF1 ci-dessous, il relate un autre épisode de violence et d’humiliation : « C’était une par mon chef de groupe que j’avais appelé caporal au lieu de sergent. Donc là, il m’a mis vraiment une énorme claque. J’ai eu des migraines peut-être pendant 3-4 jours ». Un récit confirmé par d’autres témoins.
Violences dans l’armée : quatre militaires portent plainteSource : JT 13h Semaine
02:37
Au micro du 13H de TF1, le général Frédéric Danigo de la 11e brigade de parachutiste a réagi : « Les faits dont nous venons de prendre connaissance sont absolument contraires à l’esprit et aux valeurs qui animent l’armée de Terre. Ils sont de nature grave et absolument inacceptables. Si les allégations sont avérées, les sanctions sont prises ». Sans attendre les conclusions judiciaires, une enquête de commandement a été initiée.
Retrouvez l’intégralité de son témoignage dans la vidéo en tête de cet article.