La façade de l’Ecole nationale supérieure des arts de la marionnette (Esnam), à Charleville-Mézières, en juin 2025.

L’imposante façade aux larges fenêtres et aux colonnades massives attire immédiatement l’œil dans le centre-ville de Charleville-Mézières. Y est inscrit en lettres dorées le nom « Ecole nationale supérieure des arts de la marionnette », abrégé en Esnam et non en Ensam, sans doute pour éviter de la confondre avec l’Ecole nationale supérieure d’arts et métiers. Y figure aussi depuis peu l’inscription « Ecole Margareta Niculescu », en hommage à la marionnettiste roumaine (1926-2018) qui l’a cofondée avec Jacques Félix (1923-2006), également marionnettiste. Des boules colorées en forme de lampions et des dessins bariolés viennent égayer son aspect un peu austère. Ils reprennent la thématique visuelle de la 23e édition du Festival mondial des théâtres de marionnettes (FMTM), qui a lieu jusqu’au dimanche 28 septembre, rappelant ainsi que, tous les deux ans, la capitale ardennaise vit au rythme des marionnettes durant quinze jours.

L’Esnam est, selon son directeur, Pierre-Yves Charlois, « la seule école supérieure d’art dédiée à la marionnette adossée à un festival international ». C’est d’autant plus vrai depuis la création, en janvier, du Pôle international de la marionnette-Jacques Félix. Il est né de la fusion entre deux entités jusque-là distinctes : le Festival mondial des théâtres de marionnettes, géré depuis 1961 par les Petits Comédiens de chiffons, la compagnie artistique fondée en 1948 par Jacques Félix, et l’Institut international de la marionnette, créé en 1981 toujours par Jacques Félix. Elément central de ce nouveau pôle, l’Esnam, qui a vu le jour en 1987, a déjà formé 13 promotions, chacune comptant entre 13 et 16 élèves. La scolarité y dure trois ans, et la 14e promotion a commencé son cursus en septembre 2024. Pour l’édition 2025 du FMTM, 38 diplômés et diplômées de l’Esnam font partie de la programmation du « in » et 12 sont porteurs de projets.

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