Un homme est arrêté lors d’un raid d’agents fédéraux de la police aux frontières à Chicago (Illinois), le 31 octobre 2025.

Un juge fédéral américain a ordonné, mercredi 12 novembre, la libération sous caution de centaines de personnes arrêtées par la police de l’immigration depuis septembre dans l’Etat d’Illinois, notamment dans la région de Chicago (Illinois), donnant ainsi raison aux avocats de quelque 600 personnes contestant la légalité de leur arrestation.

Il a conclu que ces arrestations avaient été réalisées sans motif raisonnable ni mandat, rapportent plusieurs médias, dont le Chicago Tribune. En conséquence, il a annoncé qu’il ordonnerait la libération sous caution de 1 500 dollars (soit 1 295,22 euros) et de mesures de contrôle, comme le bracelet électronique, de tout détenu ne présentant pas un risque de sécurité.

Le ministère de la sécurité intérieure a dénoncé cette décision sur X : « Maintenant un juge militant met directement en danger la vie des Américains en ordonnant que 615 étrangers clandestins soient remis en liberté ».

Un nouveau revers judiciaire pour l’administration Trump

Cette décision a été rendue alors même que le ministère de la sécurité intérieure, dont dépend l’ICE, s’était targué ce même jour d’avoir, grâce à cette opération, « provoqué une chute historique de la criminalité dans le Chicago de J.B. Pritzker et de Brandon Johnson », en référence au gouverneur de l’Illinois et au maire de la ville, tous deux démocrates. Elle représente un nouveau revers judiciaire pour l’administration Trump en Illinois, où un tribunal puis une cour d’appel fédérale avaient suspendu en octobre le déploiement des militaires de la garde nationale à Chicago et dans sa région.

En septembre, l’administration Trump avait lancé une opération de la police fédérale de l’immigration (ICE), baptisée « Midway blitz », visant selon elle « les immigrés illégaux criminels qui terrorisent les Américains » dans l’Illinois (nord) et sa principale ville Chicago.

Le président américain a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une « invasion » des Etats-Unis par des « criminels venus de l’étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés et avait, depuis juin, déployé la Garde nationale à Los Angeles (ouest), Washington et Memphis (sud), à chaque fois contre l’avis des autorités locales démocrates.

Le Monde avec AFP

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