
Une mauvaise nouvelle de plus pour la sidérurgie dunkerquoise. On savait déjà qu’ArcelorMittal suspendait son principal programme de décarbonation à Dunkerque dont le site émet 12 millions de tonnes de CO2, soit 15 % des émissions industrielles françaises à lui seul. Le numéro deux mondial de l’acier a annoncé, mercredi 17 septembre, son retrait d’un autre projet : la construction d’une usine de production de chaux vive à zéro émission nette de CO2. Plutôt que l’acheter, ArcelorMittal prévoyait de produire à Dunkerque sa propre chaux, matériau indispensable dans le processus de fabrication de l’acier, notamment pour le purifier et améliorer sa qualité.
Le projet baptisé Ameli Green Lime, lancé en 2022 et associant ArcelorMittal, SigmaRoc, un groupe britannique qui possède d’autres sites de production de chaux en Europe, et Carrières du Boulonnais, devait commencer ses travaux cette fin de semestre pour une mise en fonctionnement mi-2026. Un projet à 100 millions d’euros, composé de trois fours alimentés par les pierres à chaux extraites par les Carrières du Boulonnais situées à une soixantaine de kilomètres de Dunkerque. Il devait s’étaler sur 13 hectares au niveau du port ouest de Dunkerque.
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