
Le Manifeste de l’homme témoin, initiative du critique Jean Bouret (1914-1979), prônait, à la Libération, un art figuratif qui rende compte du réel. Paul Rebeyrolle (1926-2005), qui n’aimait pas Cézanne mais adulait Courbet, y souscrivit avec passion. Après quelques expositions collectives sous ce label, il participa à la création du Salon de la jeune peinture.
Ces deux termes pourraient résumer l’actuelle exposition que l’Espace Paul Rebeyrolle d’Eymoutiers (Haute-Vienne) consacre à l’artiste éponyme : malgré leur âge – le tableau le plus ancien dans l’accrochage d’une cinquantaine d’œuvres date de 1967 –, on peut toujours, surtout quand on pense au retour à la figure que nous constatons aujourd’hui, parler de jeune peinture et on a la confirmation non seulement que Paul Rebeyrolle fut un témoin de son temps, mais que ses indignations sont hélas toujours d’actualité.
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