
Au pouvoir, Jean-Luc Mélenchon aurait rétabli le « service militaire obligatoire ». Cette confession date de 2020, soit deux ans avant la dernière élection présidentielle. « La défense populaire passive et armée reste une nécessité », justifie alors le leader de La France insoumise (LFI) dans L’Opinion, tout en admettant qu’il n’est « pas certain que tous les “insoumis” soient d’accord » avec lui. En 1996, il fut même opposé à la suppression par Jacques Chirac du service militaire.
Ces convictions, le leader « insoumis » s’est bien gardé de les rappeler lorsque Emmanuel Macron a mis sur la table le service militaire volontaire. Au contraire, le mouvement a dénoncé le « fait du prince », l’« aveu de ses échecs » ou une « improvisation ». Mais il ne s’y est pas opposé frontalement. Et pour cause, dans l’Avenir en commun, le programme de LFI, figure toujours une conscription de neuf mois obligatoire, avec une « formation militaire initiale au maniement des armes et aux manœuvres », et des « formations ponctuelles » dans la police, la gendarmerie ou la sécurité civile. « Nous nous inscrivons dans la tradition “jaurèssienne” de “l’armée nouvelle” : il faut une armée sous contrôle populaire pour défendre le territoire national et le citoyen », appuie le député LFI de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud. Sur les ondes, les cadres “insoumis” ont préféré minimiser la dimension militaire de leur proposition, vantant plutôt une « conscription citoyenne » nécessaire pour « faire face aux grands enjeux du siècle », comme le dérèglement climatique.
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