Deux jours après avoir lancé des frappes meurtrières sur Gaza, l’armée israélienne a confirmé avoir étendu ses « opérations terrestres » jusqu’à Rafah, au sud de l’enclave palestinienne.
Les manœuvres au sol de Tsahal se poursuivent aussi « dans le nord et le centre » du territoire.
Plus tôt dans la journée, le Hamas a envoyé des roquettes sur Tel-Aviv en riposte aux bombardements israéliens.

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Israël rompt la trêve à Gaza

La période de trêve paraît déjà bien loin. Israël a confirmé ce jeudi 20 mars que son armée avait étendu ses « opérations terrestres » au sud de la bande de Gaza. Ses troupes ont accédé à la « zone de Chaboura à Rafah« , tandis que le reste de ses manœuvres se poursuivent aussi « dans le nord et le centre » de l’enclave palestinienne. Le territoire avait subi en début de semaine la plus grosse salve de bombardements depuis la signature d’un accord de trêve mi-janvier. De nombreux civils ont été tués durant cette offensive.

Israël dit mener ses opérations pour mettre une pression maximale sur le Hamas afin qu’il libère les 58 derniers otages toujours retenus depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. Plus tôt dans la journée, la branche armée du mouvement palestinien a affirmé avoir visé Tel-Aviv par des tirs de roquettes en riposte aux « massacres de civils » imputés selon elle à l’État hébreu. D’après l’armée de l’air israélienne, un projectile a été intercepté, tandis que deux autres sont tombés dans une zone inhabitée. Des sirènes d’alerte ont aussi retenti à Jérusalem ce jeudi. Les autorités ont indiqué que ces signaux avaient été déclenchés à cause d' »un projectile tiré du Yémen« , un pays en grande partie contrôlé par les rebelles houthis, alliés du Hamas. 

Les Gazaouis épuisés

Les négociations pour aboutir à une trêve, elles, sont au point mort. Les deux parties continuent de s’accuser mutuellement de vouloir bloquer tout accord de paix. Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la « démilitarisation » de Gaza et le départ du Hamas, qui gouverne le territoire depuis 2007. Le mouvement islamiste entend pour sa part passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.

Les frappes aériennes meurtrières menées par Israël dans la nuit de lundi à mardi « ne sont que le début« , avait prévenu dans la foulée le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Dans la bande de Gaza, les conditions humanitaires sont catastrophiques. « Nous sommes assiégés, confrontés à la mort et à la souffrance. Nous sommes épuisés. Chaque jour, nous passons d’un endroit à un autre, d’une tente à une autre, d’une maison à une autre« , a témoigné auprès de l’AFP Maysaa Abou Nasr, une femme dont la maison familiale a été détruite par un bombardement à Beit Lahia, dans le nord de la région. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a fustigé jeudi « un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines« .

Le président américain Donald Trump a par ailleurs apporté ce jeudi son approbation à l’offensive israélienne. Le milliardaire républicain  « a clairement fait comprendre au Hamas que s’il ne libérait pas tous les otages, il vivrait un enfer, et malheureusement le Hamas a choisi de jouer un jeu médiatique avec des vies humaines« , a lancé la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, lors d’un point presse. « N’oublions pas que le Hamas est entièrement coupable de cette situation à cause de sa violente attaque du 7 octobre contre Israël.« 


T.A. avec AFP

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