Photo d’une sculpture de Yasmeen Al Daya, à la Biennale de Gaza, au centre Depo, à Istanbul (Turquie), le 19 septembre 2025.

Que peut l’art quand les libertés individuelles se rétrécissent et que le moindre post sur X peut suffire à vous envoyer en prison ? Qu’attendre des artistes quand l’air se raréfie et que l’autocensure s’installe ? Tentative de réponse à la 18ᵉ édition de la Biennale d’Istanbul, organisée six mois après l’arrestation, en mars, du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principale figure de l’opposition au régime de Recep Tayyip Erdogan.

Monté en un temps record par la curatrice libanaise Christine Tohmé, l’événement s’étire pour la première fois sur trois ans, d’où son titre énigmatique « The Three-Legged Cat ». D’abord un accrochage resserré sur une quarantaine d’artistes, principalement du Sud global, suivi d’une « académie » aux contours encore flous en 2026, puis d’une seconde exposition en 2027 – avant un retour à une cadence biennale en 2029. « Dans des régions comme la nôtre, tout évolue si vite que les concepts figés ne suffisent plus, tente de justifier Kevser Güler, directrice adjointe de la biennale. Il faut sans cesse apprendre… et désapprendre. »

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