Thierry Beaudet, le président du CESE, lors de la première journée de la convention citoyenne sur les temps de l’enfant, au palais d’Iéna, à Paris, le 20 juin 2025.

Léa, Camille, Ernest ou encore Sofiane se succèdent sur l’estrade de l’imposant hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (CESE), place d’Iéna, à Paris. Ces adolescents sont venus présenter, vendredi 7 novembre, leur système éducatif idéal devant la convention citoyenne sur les temps de l’enfant.

« Nous appelons à une réorganisation de nos temps. Nous aspirons à des journées moins denses, moins longues (…). Notre génération est pleine d’envies, mais nous manquons réellement de temps », affirme Sofiane, 15 ans, originaire d’un « petit village près de Nîmes », qui souhaite « une école plus ouverte et moins enfermante ». Lui doit partir à 7 heures de chez lui pour prendre un bus scolaire et ne rentre qu’en fin d’après-midi. « Je ne fais rien d’autre que d’aller à l’école, ça pèse sur mon moral », confie-t-il dans les couloirs du palais d’Iéna.

Le CESE a réuni pendant six jours, entre octobre et novembre, un panel de vingt adolescents venus de toute la France et âgés de 12 à 17 ans, pour « prendre en compte la parole des premiers concernés » lors des travaux de cette convention lancée par le président de la République au printemps. Ces jeunes ont pu exprimer leur « fatigue » et leur « stress » face à une charge de travail qu’ils jugent trop lourde et à leur orientation qui les inquiète. « On se sent parfois dépossédés de nos choix », affirme Romane à la tribune.

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