Lors du défilé Prada homme printemps-été 2026, à Milan, le 22 juin 2025.

La « controverse Prada-kolhapuri », du nom de la marque de luxe italienne et de la sandale indienne traditionnelle, n’en finit plus d’alimenter les réseaux sociaux et les colonnes des journaux indiens. Lors du défilé homme printemps-été 2026 qui s’est déroulé à Milan le 22 juin, Prada a dévoilé des nu-pieds composés d’une bride caractéristique en T tressée et d’un anneau dans lequel passe le gros orteil. Le modèle, présenté comme une simple sandale en cuir, a provoqué la colère des Indiens, furieux que la maison se permette de copier l’une de leurs iconiques chaussures, sans accorder le moindre crédit à sa terre d’origine.

De longue date les marques de mode ont puisé leur inspiration en Inde, mais ces dernières années le géant sud-asiatique, puissance démographique et économique, se montre plus intransigeant. Les Indiens sont de plus en plus prompts à dénoncer ce qu’ils considèrent comme de l’appropriation culturelle. « La jeune génération est devenue plus consciente et est habitée par une certaine fierté. Aujourd’hui, l’Inde s’approprie son patrimoine, c’est une bonne chose et cela reflète également la progression du pays sur la scène internationale », estime Gautam Sinha, le fondateur et directeur artistique de la marque à succès Nappa Dori, spécialisée dans le cuir et dont le style contemporain s’inspire de la tradition indienne.

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