Des prototypes d’obus, sur la chaîne de production de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan), le 14 mai 2025.

Six mois après la reprise de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) par le groupe Europlasma, un point d’étape était prévu à huis clos, mercredi 12 novembre, au tribunal de commerce de Rennes. Il intervient en pleine crise : le directeur du site vient d’être remercié et le comité social et économique (CSE) a déclenché son droit d’alerte économique.

Le groupe landais, dont la candidature semble avoir été écartée pour la reprise du métallurgiste Novasco (décision attendue le 17 novembre), s’est fait, depuis quatre ans, une spécialité de la reprise de sites en difficulté. Après les Forges de Tarbes en 2021, Luxfer devenu Forges de Gerzat et Satma Industries en 2022, Valdunes et FP Environnement en 2024, il était le seul à s’être positionné au printemps sur la reprise de la fonderie automobile bretonne en redressement judiciaire.

Tout en poursuivant l’activité historique de production de pièces en fonte pour l’automobile, le dossier validé le 25 avril portait un projet de retournement vers l’armement. Les Forges de Tarbes produisent déjà des ogives de 155 mm pour les obus des canons Caesar et Europlasma compte parmi ses administrateurs l’ancien directeur général de l’armement, Laurent Collet-Billon. De quoi inspirer confiance à Caudan. Le PDG, Jérôme Garnache-Creuillot y annonce d’ailleurs des prévisions de production ambitieuses : 250 000 obus de 120 mm dès 2025, le double en 2026. Le groupe déclare, dès le 7 mai, avoir reçu « plusieurs demandes de devis » pour la fourniture totale de « plus de 500 000 corps creux ».

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