
A La Réunion, Huguette Bello mobilise. Avec ses alliés politiques de l’Union des forces progressistes – qui représente cinq députés réunionnais sur sept, et trois maires –, la présidente de région proche de La France insoumise (LFI) a appelé dès le 22 juillet à la « mobilisation générale de la population réunionnaise » afin de dénoncer une « attaque frontale contre les droits sociaux et les solidarités ». Appel qu’elle réitère pour la journée du 10 septembre. « Prendre 44 milliards dans les poches de ceux qui sont sans le sou, il y a de quoi se révolter », tempête Huguette Bello, en précisant : « Nous ne sommes pas dans le “on bloque tout, on casse tout”. On ne casse rien, car c’est nous qui payons après. »
Son nom a gagné en notoriété dans l’Hexagone quand, le 12 juillet 2024, cinq jours après le second tour des législatives, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, a proposé Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, comme première ministre au nom du Nouveau Front populaire. Bloquée par les socialistes, la présidente du parti Pour La Réunion, allié local de LFI, décline l’offre après deux jours de tensions au sein de la gauche. « Je suis imperméable à ces histoires », assure-t-elle aujourd’hui au Monde, en affirmant n’avoir rien demandé ni espéré. « Je ne rêve pas. Je suis restée très lointaine. »
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