Un travailleur engagé venu de Madagascar à La Réunion.

Au moins cinq millions de personnes déplacées à travers les océans qui ont travaillé dans des conditions inhumaines, dans les plantations, usines et chantiers des empires coloniaux, dévoreurs d’une main-d’œuvre servile et bon marché. Au XIXe siècle, l’engagisme a constitué l’un des plus grands transferts de population, issue principalement d’Asie et d’Afrique.

La Réunion reste la colonie française et le dixième territoire au monde à y avoir recouru le plus, à la suite de l’abolition de l’esclavage, en 1848, et face aux besoins gigantesques de bras, réclamés par l’industrie sucrière en plein essor.

C’est cette page du peuplement de l’île, jadis étouffée, encore méconnue et peu enseignée dans les établissements scolaires, que raconte l’exposition « Les engagés du sucre », reconnue « d’intérêt national » par le ministère de la culture, qui a ouvert, samedi 15 novembre, au musée Stella Matutina, à Saint-Leu, à La Réunion. Un récit collectif qui est aussi celui de la construction d’une société multiculturelle.

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