Des employés de Michelin jettent des pneus au feu après l’annonce de la fermeture du site de La Roche-sur-Yon, le 10 octobre 2019.

C’est un document de travail interne que Le Monde a pu consulter. Un diaporama multicolore qui décrit la « revitalisation » de l’ancienne usine de pneus poids lourds Michelin de La Roche-sur-Yon, fleuron industriel de la région fermé en décembre 2020. Cette synthèse pose les bases d’une « restructuration » concernant les 619 emplois du site et la « redynamisation » d’une friche industrielle de 20 hectares. Au total, ce sont 3,7 millions d’euros pris en charge par le groupe de Clermont-Ferrand, qui ont été consacrés à la gestion de cette double transition humaine (72 % de la somme va à l’aide à l’accès à l’emploi) et matérielle (28 % pour l’aménagement du territoire).

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Sans surprise, le premier volet de ce plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est « social ». Où l’on apprend que, avant même la signature d’une convention entre le groupe Michelin, les partenaires sociaux et la préfecture, six ex-« Bibendum » avaient déjà fait valoir leurs droits à la retraite, abaissant mécaniquement le nombre de reclassements à 613. Parmi ces personnes, 67 ont profité d’un dispositif de préretraite. Restait, selon le document, 546 salariés à reclasser.

Au 4 octobre 2023, on dénombrait 17 parcours de « transition professionnelle en cours » et 531 dossiers d’embauches en CDI, dont 90 projets de création d’entreprise. « Soit un solde net de près de 600 emplois, répartis sur tout le département, hors secteur des Herbiers, car cette zone au faible taux de chômage était exclue du PSE », explique le secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Vendée, Mohammed Abdouni. Ce bilan confirme les prévisions de l’entreprise, qui considérait comme atteignable l’objectif d’un reclassement à 100 % des salariés, le tissu économique du territoire étant particulièrement dynamique.

Infrastructures immobilières

Le budget de « revitalisation » concerne également la « redynamisation » de l’ancienne usine, comprenant l’aménagement des infrastructures immobilières du site actuel. Pour ce volet, le projet s’appuie sur la société à mission Atinéa. Déjà dotée de 45 millions d’euros, elle a été lancée, en mars 2021, par la ville, le département, l’Etat et Michelin. « Les axes fondateurs de ce pôle “innovation” vont permettre de concrétiser des projets tels que la distribution d’énergies nouvelles ou la création d’un centre de recherche et de formation sur les territoires durables et les flexibilités énergétiques », note Luc Bouard, maire de La Roche-sur-Yon et président de l’agglomération.

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