Laurent Wauquiez, président du groupe LR, assiste à une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, à Paris, le 25 juin 2025.

La zone de front contre la transition écologique est en perpétuelle évolution. Particulièrement dans le champ politique, si sensible aux humeurs supposées de l’opinion. Mardi 24 juin, lors d’une très longue réunion de groupe, Les Républicains (LR) se retrouvent à faire leur examen de conscience. Depuis plusieurs jours, lors de l’examen de la proposition de loi de « programmation nationale et de simplification normative dans le secteur économique de l’énergie », ils ont beaucoup voté avec le Rassemblement national (RN). Malgré le risque pour l’équilibre du mix énergétique français, ils ont même fait passer un amendement qui impose un moratoire sur les éoliennes et le photovoltaïque, une idée longtemps portée par l’extrême droite.

A quelques heures du scrutin sur l’ensemble du texte, le président du groupe LR, Laurent Wauquiez, plaide faussement le fait que la droite défend un moratoire depuis 2004, et il défend l’option d’un vote positif sur ce texte. Plusieurs voix s’élèvent, notamment pour souligner le risque d’être assimilé durablement à l’irrationalité climatosceptique du RN. Le groupe finira par s’abstenir, après avoir totalement remanié cette proposition pourtant concoctée par la droite sénatoriale, leur famille. « Notre grande différence avec le RN, c’est que nous ne sommes pas climatosceptiques, affirme a posteriori Vincent Jeanbrun, député du Val-de-Marne. Nous sommes les héritiers de Jacques Chirac, qui avait dit à Johannesburg “Notre maison brûle”, de Michel Barnier, qui a toujours porté ces sujets, de Nicolas Sarkozy, qui a lancé le Grenelle de l’environnement… »

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