
C’est avec beaucoup de retard que les syndicats de collaborateurs parlementaires de l’Assemblée nationale ont appris qu’ils n’avaient plus d’interlocuteurs. Fin juin, la députée Lise Magnier (Horizons, Marne), présidente de l’Association des députés employeurs, a annoncé à ses collègues qu’elle démissionnait. Mais l’information n’est arrivée aux syndicats de collaborateurs que mi-septembre.
Le départ de Lise Magnier est dû à un emploi du temps contraint. Devenue auditrice de l’Institut des hautes études de défense nationale, elle ne pouvait consacrer au dialogue social un temps suffisant : « Je trouvais irrespectueux de conserver la présidence, sans avoir le temps nécessaire à y consacrer », nous indique-t-elle.
Cette démission est intervenue dans un contexte houleux, après l’échec de négociations sur la prévoyance. Actuellement, en cas d’accident grave, rien n’est spécifiquement prévu pour les collaborateurs. L’Association des députés employeurs avait donc souhaité un accord sur ce sujet, avec une enveloppe estimée à 600 000 euros. Mais, à l’issue des discussions, les représentants de la CGT, de la CFDT et de FO ont exprimé leur désaccord. Une position que regrette Lise Magnier, qui reste « persuadée qu’un accord sera signé avec [s]on successeur ».
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