La guerre commerciale n’est que l’un des théâtres d’affrontement entre les Etats-Unis et l’Europe. La monnaie en est un autre. Rien de bien nouveau, certes. Le dollar et l’euro cultivent une rivalité à la Eddy Merckx et Raymond Poulidor. Sauf que, désormais, ce sont leurs avatars qui sont en piste et c’est comme si Eddy Merckx pédalait tout seul.

Ces avatars, ce sont les stablecoins. Des monnaies numériques, transférables instantanément à l’autre bout du monde, à bas coût, programmables, grâce à la technologie de la blockchain mais qui, contrairement à la plupart des cryptomonnaies comme le bitcoin, sont adossées à des actifs tangibles. Des rejetons, en quelque sorte, de la chanteuse hyperpop Charli XCX et de George Banks, le banquier en chapeau melon du film Mary Poppins (1964) de Disney.
Grâce à une réglementation promulguée en juillet, les Etats-Unis de Donald Trump comptent faire de ces stablecoins un instrument de conquête de l’épargne mondiale. Sur les quelque 300 milliards de dollars (257 milliards d’euros) en circulation (en hausse de 75 % en un an), seulement 620 millions sont libellés en euros, selon la Banque d’Italie.
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