Samedi 7 juin, alors qu’ils patientent devant un magasin de bricolage Home Depot de la ville majoritairement hispanique de Paramount, dans le comté de Los Angeles, espérant se faire embaucher pour la journée, plusieurs travailleurs considérés comme des sans-papiers sont arrêtés par la police fédérale en charge de l’immigration.
Ces nouvelles détentions, et les 118 qui les ont précédées depuis le début de la semaine, ont déclenché une série de protestations dans l’agglomération de Los Angeles. Les manifestants ont parfois tenté d’empêcher de nouveaux raids des services de l’immigration. Donald Trump a décidé d’ordonner à la garde nationale de se déployer sur place – les premiers soldats sont arrivés dans le centre-ville de la mégalopole californienne, tôt dans la matinée du dimanche 8 juin.
Los Angeles s’est déclarée comme étant une « ville sanctuaire » pour les immigrés, comme d’autres métropoles américaines en désaccord avec la politique migratoire de Donald Trump. Ce mouvement consiste, notamment, à limiter les informations qu’elles partagent avec les autorités fédérales. Dans certains cas, les polices locales ont pour interdiction d’interpeller un immigré en situation irrégulière sur la seule base de son statut migratoire. La mégapole californienne a adopté ce statut en novembre 2024, dans la foulée de l’élection de Donald Trump, s’engageant à ne pas utiliser les ressources de la municipalité contre les personnes immigrées.
