Husamettin Dogan, lors de son procès en appel dans l’affaire des viols de Mazan, au palais de justice de Nîmes, le 6 octobre 2025.

Revoilà les banderoles, les slogans et les fumigènes des militantes féministes devant le palais de justice, celui de Nîmes, cette fois. Revoilà la file d’attente pour assister à l’audience, revoilà même certaines spectatrices du premier procès venues exprès d’Avignon, à 40 kilomètres de là. Revoilà les caméras et les micros frénétiques que les policiers doivent contenir. Et revoilà Gisèle Pelicot, son carré à frange et ses lunettes de soleil, son élégance et son sourire discret, les applaudissements et les « merci Gisèle » sur son passage. Le procès en appel des viols de Mazan s’est ouvert lundi 6 octobre. Plus de neuf mois ont passé depuis le verdict. On ne dirait pas.

Le sentiment de déjà-vu s’évapore subitement à l’intérieur de la salle d’audience. Les 50 accusés d’Avignon (le cinquante et unième était en fuite) ne sont plus qu’un. Husamettin Dogan, 44 ans, le seul des 17 condamnés ayant fait appel à ne pas s’être désisté, attend que la nuée d’objectifs ait disparu pour ôter le masque chirurgical, les lunettes noires et le béret qui cachent son visage. En face, Gisèle Pelicot est assise à côté de son fils Florian, mais Caroline et David, ses autres enfants, ne sont pas là, la famille s’est fracturée.

Il vous reste 73.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version