
Lussas reste Lussas, trente-six ans après sa création, lorsqu’une bande de cinéastes, emmenés par Jean-Marie Barbe, enfant du pays, auteur et producteur, avait décidé d’organiser un festival non compétitif dans ce village de l’Ardèche. Pour y diffuser des œuvres, échanger sur la fabrique des films, donner le goût du documentaire aux habitants. Aujourd’hui, les fondateurs ont vieilli, un nouveau public de jeunes gens remplit les salles, au point que, passé 35 ans, on se sent vieux. Alors que la 37e édition des Etats généraux du film documentaire doit s’achever samedi 23 août, l’affluence est forte, les salles débordent… et des tensions se font jour.
Jeudi 21 août au soir, un appel à la grève a été lancé par des bénévoles, dénonçant, dans un texte, « la pression » mise sur les équipes, « des méthodes managériales agressives », des « propos sexistes ». Des problèmes d’organisation se sont posés, notamment, entre un coresponsable du bar et des bénévoles. Le ton est monté et des propos sexistes ont été tenus. « Nous avons mené une première médiation en début de semaine qui, pour nous, était réussie. Nous allons rencontrer à nouveau les bénévoles aujourd’hui afin d’entendre les revendications. Le festival ne tolérera aucune violence sexiste », explique Fabienne Hanclot, l’une des responsables de la manifestation.
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