• Au P’tit Zinc, bar lyonnais emblématique, risque la liquidation malgré son succès.
  • Suite à un contrôle fiscal, il doit 120.000 euros en raison de ses verres trop bien servis.
  • Une cagnotte a récolté 15.000 euros pour soutenir son propriétaire, Laurent, qui espère un redressement.

Mur en bois, bibelots en tout genre et affiches vintage. À Lyon, le P’tit Zinc est une institution. Installé sur le quai Pierre-Scize dans le 5ᵉ arrondissement depuis 33 ans, ce refuge pour noctambules est menacé de disparition. Pourtant, le bar se porte bien, les clients ne manquent pas. Ce qui pose problème ? Des « verres trop bien servis et des tournées offertes aux clients », explique Le Figaro qui révèle l’histoire. Ce petit bout de patrimoine lyonnais risque ainsi la liquidation judiciaire à cause d’un contrôle fiscal. L’administration réclame 120.000 euros à l’établissement. Mais ces verres bien remplis et les tournées ont fait le succès de ce petit bistrot. Laurent, 61 ans, le propriétaire, est décrit comme un patron qui a toujours « été généreux avec tout le monde » et un bar qui fonctionne à l’ancienne. Le patron, lui, se défend. « On a un peu l’impression d’être un voleur quand on vit ça, alors que je travaille sept jours sur sept, que je n’ai pas de patrimoine, pas d’objets de valeur« , confie-t-il auprès du Figaro.

Depuis que l’histoire a été médiatisée, de nombreux Lyonnais se sont rendus au P’tit Zinc pour boire justement ces verres un peu trop remplis, en signe de soutien à l’établissement. Une mère et sa fille, Sandra et Charlotte, sont venues pour déjeuner dans ce lieu anachronique dans lequel elles n’avaient plus mis les pieds depuis cinq ans. « Sandra et Charlotte sont venues pour un déjeuner mère-fille. Ça faisait cinq ans qu’elle n’y avait plus mis les pieds. « Quand on a entendu qu’ils avaient des soucis, on a décidé de venir manger pour les soutenir parce que l’on a passé de très beaux moments ici. C’est un repère d’épicuriens. Un endroit mythique comme le Moulin rouge à Paris. Quand tout se ressemble aujourd’hui, le Petit zinc est un endroit hors du temps », racontent-elles au Figaro.

Une cagnotte pour soutenir le bar

Sur les réseaux sociaux, les habitués n’hésitent pas à partager leurs souvenirs et à témoigner de leur affection pour l’institution lyonnaise. Une cagnotte a même été lancée mi-septembre et plus de 15.000 euros ont déjà été récoltés. Du baume au cœur pour Laurent, qui attend de connaître le sort réservé à son établissement. Le tribunal de commerce doit se prononcer ce mardi 7 octobre. Laurent, lui, espère un redressement plutôt qu’une liquidation judiciaire.

Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud DESCAMPS

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