Dans le centre-ville de Marignane (Bouches-du-Rhône), où une dizaine d’îlots d’habitations abandonnés seront réhabilités, le 21 novembre 2024.

Le projet est si important que le préfet de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Georges-François Leclerc, s’est déplacé pour en poser le premier parpaing, le 4 juillet. « Votre présence est inédite », lui avait glissé, ravi, le maire de Marignane (Bouches-du-Rhône), Eric Le Dissès, élu divers droite proche du Rassemblement national, qui l’accueillait. La plus haute autorité de l’Etat dans la région venait lancer symboliquement un programme qui mûrit depuis près de quatre ans, mais que la population voyait comme un serpent de mer : un tiers de l’hypercentre de cette commune de 33 000 habitants, située à une vingtaine de kilomètres de Marseille, sur les bords de l’étang de Berre, va enfin être réhabilité.

Un espace de 6 000 mètres carrés devenu un incroyable quartier fantôme, et qui, d’ici à 2027, accueillera 134 logements dont 91 rénovés, des commerces, des restaurants et une école municipale des arts, destinés à attirer une nouvelle population.

Le destin de cette dizaine d’îlots de bâtiments vétustes, dont certains datent du XVIe siècle, était dans une impasse. Dans les années 1980, l’ancien maire divers droite Laurens Deleuil (1947-1995) fait racheter une partie du site par sa commune. Il souhaite raser l’ensemble pour ériger un théâtre et un village artisanal. Un projet mort-né, dans cette zone soumise au contrôle des architectes des Bâtiments de France en raison de la présence de deux monuments classés : l’église Saint-Nicolas, dont le clocher date du XIIIe siècle, et le château des Covet, bâti au XIVe siècle, qui abrite l’hôtel de ville.

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