La chapelle ardente dressée pour Giorgio Armani, à l’Armani/Teatro, à Milan, le 6 septembre, avec ce message : « La trace que j’espère laisser est faite d’engagement, de respect et d’attention aux personnes et à la réalité. C’est là que tout commence. »

Un dimanche de soleil et de silence s’écoule aux environs de la place des Cultures, dans les anciens quartiers industriels du sud de Milan. La cosmopolite et laborieuse capitale économique de l’Italie est en deuil. Giorgio Armani est mort trois jours plus tôt, le 4 septembre, à 91 ans.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Giorgio Armani, l’un des bâtisseurs de la mode moderne, est mort

A l’Armani/Teatro, espace événementiel et siège social de la marque du couturier, des milliers de Milanais contrits attendent, de noir vêtu ou non, arborant pour certains des vêtements griffés du mot « maestro », désireux de lui rendre hommage. Son cercueil de bois sombre est exposé dans la salle principale, où des centaines de lanternes blanches ne suffisent pas à repousser la pénombre. Un deuil municipal a été décrété le lendemain, les drapeaux seront mis en berne dans la grande cité.

Les funérailles sont prévues ce lundi 8 septembre, dans la province de Piacenza, à Rivalta, village d’origine de ce Milanais d’adoption qui aura su incarner, à la fin du XXe siècle, le prestige d’une ville aujourd’hui en crise, cinquante ans après qu’il y a fondé sa maison. Là où l’Italie n’est ni méditerranéenne, ni baroque mais fille de l’Europe centrale. Là où les bourgeois portent encore le loden tyrolien.

Il vous reste 79.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version