
Des fourgons de CRS et des voitures de la police municipale se succèdent, en cette de fin de journée, mardi 19 août, dans les rues du Mas de Mingue, un quartier sensible de Nîmes. Une présence des forces de l’ordre visible jour et nuit, devenue habituelle depuis plus de quatre semaines aux pieds des tours et des logements sociaux.
Dans ce quartier prioritaire et dans cinq autres de la ville, un couvre-feu a été décidé par le maire (Les Républicains, LR), Jean-Paul Fournier, le 21 juillet, pour une durée de quinze jours. Il a depuis été prolongé à trois reprises dans quatre d’entre eux (Pissevin, Valdegour, Chemin-Bas d’Avignon, Mas de Mingue), et est en vigueur jusqu’au 1er septembre.
Il impose qu’après 21 heures et jusqu’à 6 heures du matin les jeunes de moins de 16 ans non accompagnés ne peuvent sortir seuls dans ces secteurs de la ville. « Mon fils [âgé de 21 ans] travaille tard et revient à 23 heures chez nous, rapporte Naïma (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), 63 ans. Avant, il n’était jamais rassuré, à cause des dealeurs et des règlements de comptes. Maintenant, il se fait contrôler tous les soirs, papiers d’identité et du véhicule. Il se sent en sécurité et moi aussi. »
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