
A l’ombre de l’Arc de triomphe du Carrousel, le dos calé contre une paroi en pierre, Eva, 44 ans, et sa mère Mary, 77 ans (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom), ont trouvé un peu de fraîcheur. Face à elles, la Pyramide du Louvre ressemble à un mirage au milieu d’un désert minéral. En face, dans le jardin des Tuileries, les flammes qui encerclent la vasque olympique paraissent sorties de l’enfer. La poussière blanche tourbillonne autour d’une foule d’Américains, d’Espagnols ou d’Australiens qui se pressent pour rejoindre les morceaux d’ombre. Le soleil brûle.
Au mitan de l’après-midi, lundi 30 juin, le cœur de Paris semble livré aux touristes, vidé de ses habitants. « C’est dur. On est accablées par la chaleur. Et pourtant, ce climat, on le connaît, on vient de Chypre !, commente Eva, qui travaille comme juriste à Nicosi. Mais quand il fait cette température, on reste à l’intérieur. Ici, on n’a pas le choix, on sort. On est là que pour quelques jours. » La mère et la fille ont renoncé à se promener dans les rues : « On va d’un point à un autre en taxi. »
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