Un adolescent de 17 ans, interpellé lundi en Haute-Saône, a été mis en examen jeudi 13 mars et placé en détention provisoire, soupçonné d’avoir projeté une action violente « pendant le ramadan ».

Le jeune a été mis en examen et écroué, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (PNAT), a annoncé le ministère public, qui a ouvert jeudi une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Selon une source proche de l’enquête, il s’agit du « premier » projet d’action violente déjoué en 2025.

Lundi, l’adolescent était « porteur d’un couteau » quand il a été arrêté, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) cette source proche de l’enquête. Il envisageait « des cibles juives ou chrétiennes », mais ce projet restait toutefois « peu précis », a souligné cette source.

Des conversations sur la messagerie cryptée Telegram ont montré que le jeune, « radicalisé », affirmait « vouloir passer à l’acte pendant le ramadan » 2025, a ajouté une source proche du dossier. Il avait aussi pu évoquer les consulats des Etats-Unis et d’Israël, selon cette même source.

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L’adolescent a été contrôlé par la gendarmerie lundi dans une rue proche d’un lycée du secteur de Lure, a précisé une autre source proche de l’enquête. Un couteau a été découvert dans son sac.

Il a initialement été interpellé et placé en garde à vue pour « port d’arme » dans une enquête ouverte par le parquet de Vesoul, selon cette source, et n’avait pas de mention à son casier judiciaire. Mardi, le PNAT s’est saisi de la procédure.

« Cibles exactes » à confirmer

« Les investigations à venir », et « confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure [DGSI] », « permettront de confirmer les cibles exactes du projet d’action violente et son imminence », a souligné le parquet antiterroriste, sollicité par l’AFP.

Contacté par l’AFP, son avocat, Me Réda Ghilaci, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade.

Les dernières interpellations pour un projet d’action violente en France, qui ont eu un écho dans la presse, remontent à début décembre.

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Trois jeunes hommes, arrêtés à Nîmes et à Nantes, avaient été mis en examen, soupçonnés d’avoir projeté une action violente d’inspiration djihadiste avec des bombes artisanales et d’avoir envisagé la mairie de Poitiers comme cible.

En novembre 2024, un mineur français d’origine tchétchène, né en 2008, a aussi été mis en examen et écroué pour un projet d’attentat terroriste en France d’inspiration djihadiste.

Neuf projets d’attentats déjoués en 2024

Selon « un bilan de la politique de lutte contre le terrorisme », communiqué mercredi en conseil des ministres, neuf projets d’attentats ont été déjoués en 2024, portés « pour la plupart par des sympathisants de l’Etat islamique ».

Selon ce même bilan, à l’intérieur du pays, la menace émane « d’individus sympathisants de la cause djihadiste, souvent jeunes et éloignés de la mouvance radicale traditionnelle : 70 % des impliqués dans des projets d’attentat depuis 2023 avaient moins de 21 ans, radicalisés en ligne pour la plupart ».

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La « menace djihadiste représente 80 % des procédures » diligentées par le PNAT, avait aussi rappelé mi-septembre le procureur antiterroriste Olivier Christen. « Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures » de ce type que sur la même période en 2023, avait-il ajouté.

Le début de l’année 2025 a, lui, été marqué par deux attentats islamistes : en janvier, un Français de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant « Allahou Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe) dans un supermarché d’Apt (Vaucluse). Et le 22 février, un Algérien de 37 ans a tué à l’arme blanche un passant et blessé six autres personnes près d’un marché à Mulhouse (Haut-Rhin).

Le Monde avec AFP

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