Vu de la rue, difficile d’imaginer que ce bâtiment monumental situé sur la rue Gambetta, qui borde l’hypercentre de Rennes abrite une piscine. La façade joue sur la polychromie des matériaux assemblés façon patchwork : schiste violet, brique jaune de Hollande (signature de l’architecte Emmanuel Le Ray), brique rouge, granit bleu, enduit tyrolien beige… A bien y regarder, la référence à l’eau y est pourtant omniprésente, de la tête de Neptune qui surplombe la porte et les naïades sur les côtés, dans les chutes d’eau qui semblent ruisseler des façades et les ferronneries s’enroulant comme des vaguelettes.

La piscine municipale Saint-Georges, située à proximité du palais du même nom, est un objet de curiosité, y compris pour les habitants qui n’en finissent pas de s’extasier devant cette merveille architecturale devenue un lieu de mémoire racontant un peu de l’histoire de la capitale bretonne. « La visite de l’édifice fait partie des circuits de découverte de la ville au même titre que le Palais du commerce, la cathédrale Saint-Pierre et la Porte mordelaise », se réjouit Gilles Brohan, responsable du service d’art et d’histoire de l’office de tourisme de la métropole de Rennes.

En dépit de toutes ses beautés architecturales, la piscine du quartier Thabor – Saint-Hellier n’en reste pas moins l’endroit où apprennent à nager les scolaires et où viennent s’entraîner les fans de natation, de même que les sapeurs-pompiers de la caserne voisine. Autant d’habitués intarissables sur ces jours de printemps où le soleil fait miroiter les faïences du bâtiment…

Hybridation

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