
Le souvenir de la dernière polémique en date entre Paris et Rome était encore frais lorsque l’attention des Italiens était de nouveau sollicitée sur le même registre, lundi 1er septembre, par un nouvel incident. Si, à la fin d’août, la relation franco-italienne avait trébuché sur des propos peu amènes du vice-président du conseil et ex-figure prorusse Matteo Salvini (la Ligue, extrême droite) au sujet des intentions prêtées à Emmanuel Macron en Ukraine, une sortie, d’abord passée inaperçue en France du premier ministre, François Bayrou, a relancé les tensions. De ce côté-ci des Alpes, du moins.
Lors de l’interview accordée, dimanche 31 août, à Franceinfo, à LCI, à BFM-TV et à CNews, le chef en sursis de l’exécutif français a fait mention, entre deux questions, du « dumping fiscal » que pratiquerait l’Italie, contribuant au « nomadisme » des foyers hexagonaux les plus riches. Moins de deux heures après ces propos, que les journalistes n’ont pas relevés sur le plateau, les services de la présidente du conseil, Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia, extrême droite) ont réagi dans un communiqué au ton sévère. « Les déclarations totalement infondées du premier ministre français (…) surprennent. L’économie italienne est attractive et se porte mieux que d’autres grâce à la stabilité et à la crédibilité de notre nation », déclarait ainsi, dimanche soir, la présidence du conseil.
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