L’accusé, Cédric Jubillar, devant la cour d’assises d’Albi (Tarn), le 23 septembre 2025.

Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme disparue, a assuré, mercredi 24 septembre, qu’il ne comprenait pas la « colère » de son fils, Louis, après avoir été interpellé sur ce sujet, mardi, par l’administratrice chargée des intérêts de ses enfants.

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« Je ne comprends pas pourquoi », a répondu l’accusé à la présidente de la cour d’assises du Tarn qui lui demandait pourquoi son fils aîné, aujourd’hui âgé de 11 ans, était « très, très en colère » contre son père, selon les termes choisis la veille par l’administratrice. Celle-ci est mandatée par la justice pour défendre les intérêts des enfants, leur père étant incarcéré et leur mère disparue.

Elle s’était adressée directement à Cédric Jubillar : « Il va falloir qu’ils [ses enfants, Louis et Elyah] essaient d’avancer avec ce traumatisme et la première personne qui peut les amener à bien évoluer, c’est vous, M. Jubillar, en répondant à leurs questions. » Dans son box, l’accusé avait alors opiné de la tête, en signe d’approbation.

« Je n’ai pas tué Delphine »

Louis est « convaincu que son père est responsable » de la disparition de sa mère et demande un lieu sur lequel il pourrait se recueillir, avait ajouté l’administratrice, mardi. Mercredi, l’accusé a lancé : « Moi, je ne comprends pas la position qu’elle [l’administratrice] peut avoir me concernant, sachant que je n’ai pas tué Delphine. Le fait qu’elle me regarde droit dans les yeux en me disant que mon fils veut des réponses sur la mort de sa mère, je me sens concerné et discriminé. »

Lors d’un échange avec une avocate des enfants, Malika Chmani, qui lui demandait comment aider son fils en colère, l’accusé a répondu : « Je ne sais pas, malheureusement. » Concernant la « colère » de Louis, il a reconnu que l’absence de courrier envoyé à ses enfants depuis un an avait pu « y participer, effectivement ». Il s’est justifié en assurant recevoir « des nouvelles [des enfants] par Jennifer [une ex-compagne rencontrée en prison], c’est elle qui me donnait des nouvelles donc je n’en prenais pas ».

Louis avait 6 ans lors de la disparition de sa mère, Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Elyah avait 18 mois à l’époque et en a 6 aujourd’hui. C’est la sœur de Delphine, Stéphanie, qui en assume la garde aux côtés de son mari.

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Le Monde avec AFP

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