
A la date du lundi 4 août, plus de 2 mètres de pluie ont été recensés à Taïwan en une semaine, provoquant des inondations et des glissements de terrain qui ont fait quatre morts. Depuis le 28 juillet, des précipitations torrentielles se sont abattues sur de larges zones de l’île, forçant plusieurs milliers d’habitants à se réfugier et endommageant des routes.
Maolin, un district montagneux du sud de Taïwan, a enregistré 2,8 mètres de pluie depuis le 28 juillet, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Li Ming-siang, prévisionniste du centre météorologique local (CWA). C’est plus que les précipitations annuelles de l’année dernière, qui se sont élevées à 2,1 mètres, selon les données de l’agence.
Les pluies exceptionnelles ont été causées par un système de basse pression et de forts vents venant du sud-ouest, a poursuivi le prévisionniste. M. Li a déclaré que les vents du sud-ouest étaient généralement induits par les typhons affectant l’île en mai et en juin. Cette fois, les pluies ont été causées par le typhon Co-may, qui pousse des vents de sud-ouest vers le nord, au moment où il est passé à l’est de Taïwan en direction de la Chine, annonce M. Li.
Près de 6 000 personnes ont quitté leur domicile
Les précipitations recensées sur l’île le mois dernier ont été les plus élevées pour un mois de juillet depuis 1939, a fait savoir la CWA. « Nous rencontrons rarement une catastrophe d’une telle ampleur », a déclaré le premier ministre de Taïwan, Cho Jung-tai, lors d’une visite dans une zone frappée par les inondations à Tainan, dans le Sud, lundi 4 août.
Cette semaine de mauvais temps a provoqué la mort de quatre personnes, tandis que trois autres ont disparu et 77 sont blessées, a déclaré un responsable des catastrophes. Près de 6 000 personnes ont été forcées de quitter leur domicile. Le service de météorologie s’attend à ce que la pluie diminue dans les jours à venir.
D’après le prévisionniste Li Ming-siang, l’événement en cours n’est pas lié au changement climatique. Mais, selon les scientifiques, le changement climatique causé par l’homme provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, ce qui peut favoriser les inondations destructrices.