Des réservistes et d’anciens pilotes de l’armée de l’air israélienne participent àun rassemblement pour exiger la libération de tous les otages israéliens détenus à Gaza et la fin de la guerre, à Tel Aviv (Israël), le 12 août 2025.

Dans l’imaginaire d’une société aussi militarisée qu’Israël, les pilotes de l’armée de l’air figurent parmi les héros incontestables. Avec les forces spéciales et le renseignement extérieur, ils forment l’élite militaire du pays, une communauté d’hommes dont la parole continue de peser quand ils deviennent réservistes ou même après leur retraite. En mars 2023, lorsque la société israélienne s’était massivement mobilisée pour réclamer l’arrêt d’une réforme de la justice contestée, la prise de position de plusieurs centaines d’entre eux avait marqué un premier tournant dans le conflit avec le gouvernement de Benyamin Nétanyahou.

Deux ans plus tard, alors que le pays est en guerre depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 par le Hamas, que le même gouvernement a décidé d’occuper totalement Gaza et que se profile, dimanche 17 août, une grève générale pour mettre fin au conflit, peuvent-ils contribuer à mobiliser ?

Mardi 12 août, près de 500 officiers, parmi lesquels beaucoup de retraités et peu de réservistes, se sont rassemblés symboliquement devant le quartier général de l’armée, à Tel-Aviv. « Ne sacrifiez pas nos fils à Gaza, alors que l’objectif n’est ni la sécurité d’Israël ni le retour des otages », a fustigé Guy Poran, 69 ans, ancien pilote de l’armée de l’air. « Prétendre qu’il faut occuper tout Gaza et éliminer les derniers éléments du Hamas pour éviter un nouveau 7-Octobre relève de la démagogie mensongère », a plaidé le soldat retraité, un des animateurs du forum qui regroupe 1 500 soldats israéliens.

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