Verbier (Suisse), le 7 mai 2022.

Dans cet hôtel chic de Verbier, une station suisse prisée des Européens fortunés, le charme du vieux chalet fleuri s’allie aux codes des palaces internationaux. Son propriétaire, Marcus Bratter, attablé devant un café, peut bien l’avouer désormais : il y a treize ans, en 2012, il a dit « oui » à l’initiative populaire « Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires », appelant à plafonner à 20 % le taux d’habitations secondaires par commune. Une position alors inaudible dans ce village valaisan, perché à 1 500 mètres d’altitude, couvert de luxueux chalets traditionnels en bois sombre, posés par grappes à flanc de montagne et quasiment jusqu’au sommet.

Le canton du Valais s’est enrichi, depuis la fin des années 1950, grâce au tourisme et à la construction des résidences secondaires. La vaste commune de Val de Bagnes compte aujourd’hui 55 % de résidences secondaires, mais ce taux est bien supérieur à Verbier, qui lui est rattaché : 3 000 personnes y vivent à l’année et 35 000 en hiver, à la pleine saison.

« A l’époque, c’était très chaud. Mes amis qui travaillaient dans la construction gagnaient très bien leur vie en construisant des chalets et avaient peur de ne plus avoir de travail. Donc, je me suis tu », raconte M. Bratter, qui possède aujourd’hui deux hôtels à Verbier, cinq restaurants et bars et une boutique de vin.

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