À peine élu, ce jeudi 8 mai, le nouveau pape Léon XIV va être immédiatement mis face aux responsabilités immenses du chef de l’Église catholique.
François avait engagé de nombreuses réformes, qu’il revient à son successeur de poursuivre.
Tour d’horizon des premiers chantiers qui attendent celui que les cardinaux viennent de choisir.

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Les missions du nouveau pape sont nombreuses. Mais la priorité de Léon XIV, élu ce jeudi 8 mai, est de maintenir l’unité de l’Église qui compte 1,4 milliard de fidèles et 500.000 prêtres. « Les chrétiens, les catholiques sont traversés par toute une série de tensions, de polarisations comme le reste du monde », affirme Loup de Senneville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix. « Il y a évidemment une ligne progressiste conservateur mais c’est une ligne qui est compliquée parce qu’un conservateur en Afrique ne pense pas exactement la même chose qu’un conservateur en Allemagne. Et puis, il y a une autre ligne, une ligne Nord-Sud. Aujourd’hui, 70% des catholiques habitent dans le grand Sud du monde ».

Le nouveau pape poursuivra-t-il le chemin lancé par François ? Il avait ouvert l’Eglise notamment aux couples homosexuels avec cette phrase historique : « Si quelqu’un est homosexuel, cherche le Seigneur et est de bonne volonté, qui suis-je pour le juger ? » Beaucoup de cardinaux, notamment en Afrique, s’étaient montrés choqués. François a également laissé plus de place aux femmes dans l’Église, nommant plusieurs d’entre elles à des postes de premier plan, à la tête d’un ministère et de l’administration du Vatican par exemple.  

« C’est une école de petits pas »

Ces progrès vont-ils se poursuivre ? Jacques Collet, journaliste spécialiste des questions religieuses, reste sceptique : « Je ne crois pas à un coup de baguette magique qui ferait que demain des femmes puissent être ordonnées prêtres. C’est une école de petits pas, ce n’est absolument pas une institution qui va renverser la table ». 

L’autre défi, qui attend Léon XIV, est la lutte contre la pédocriminalité dans l’Église. Après les nombreux scandales, le Pape François avait ouvert les archives du Vatican et réclamé l’obligation de signalements. « Aujourd’hui, il existe des normes, par exemple les prêtres et les évêques sont obligés de signaler lorsqu’il y a un problème. Tout le monde ne le fait pas, loin de là. Plus on est loin de Rome, plus on considère que ces questions peuvent être secondaires », explique Loup de Senneville.

Le nouveau pape devra être aussi diplomate, ne pas oublier les souffrances du monde et tenter de raviver les vocations en crise, notamment en Occident. 

Marianne LEROUX | Reportage TF1 : Gwénaëlle BELLEC, Fabrice AMZEL

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