Des chars israéliens stationnés du côté israélien de la frontière avec Gaza, le 9 octobre 2025, après l’annonce d’un accord entre Israël et le Hamas.

En promettant, dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 octobre en Egypte, de libérer tous ses otages, dans l’espoir de mettre fin à la guerre à Gaza, le mouvement islamiste a fait le choix, très risqué, de se débarrasser de son unique monnaie d’échange. Ses dirigeants ont salué un accord qui permettrait « la fin de la guerre à Gaza, le retrait des forces d’occupation hors [de l’enclave], l’entrée de l’aide [humanitaire] et un échange de prisonniers », lequel doit s’étaler jusqu’à lundi. Cependant, rien dans les premières annonces de Donald Trump ne laissait deviner un tel retrait israélien, ni ne garantissait une fin durable de la guerre. Le président américain n’a pas même évoqué de cessez-le-feu.

Réunis depuis lundi 6 octobre à Charm El-Cheikh, les négociateurs ont passé deux jours à échanger leurs demandes, en partie exclusives les unes des autres. Le gouvernement israélien n’avait autorisé ses représentants à négocier que les conditions pratiques de la libération des otages et du retrait partiel de l’armée dans Gaza, telles qu’elles ont été définies avec Washington, sans concertation avec les Palestiniens. Un responsable du Hamas, Taher Al-Nunu, affirmait, mercredi matin, que le mouvement avait transmis le jour même une liste de détenus palestiniens qu’il souhaitait voir libérés des prisons israéliennes – cette liste ne devait être finalisée que dans les dernières heures des pourparlers et demeurait, jeudi matin, inconnue.

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