Le secrétaire d’État américain a pris la décision d’expulser Ebrahim Rasool, l’ambassadeur sud-africain, qui est désormais « persona non grata » outre-Atlantique.
Marco Rubio estime notamment que le représentant sud-africain, en poste depuis janvier, « nourrit les tensions raciales ».
Pretoria indique « prendre acte » de la décision et reste « déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique » avec ses homologues à Washington.

Son avis d’expulsion a été officialisé dans un message partagé sur X. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré vendredi l’ambassadeur d’Afrique du Sud aux États-Unis « persona non grata ». Ebrahim Rasool « nourrit les tensions raciales, hait les États-Unis et hait le président » Donald Trump, a-t-il écrit, ajoutant que le diplomate sud-africain n’était « plus le bienvenu ». En poste depuis janvier, il avait déjà occupé ce poste dans le passé.

Pretoria dit « prendre acte de l’expulsion regrettable » de son représentant, mais reste « déterminée à construire une relation mutuellement bénéfique » avec Washington. La tension entre les deux pays est grandissante depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche il y a trois mois. Le milliardaire a mis en place une procédure d’asile aux États-Unis réservée aux « réfugiés afrikaners », les descendants de colons européens qui sont, selon lui, traités de façon « injuste » par le gouvernement sud-africain. Natif d’Afrique du Sud et bras droit de Donald Trump, Elon Musk a également accusé le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches.

Pretoria et Washington s’écharpent également autour de la plainte pour « génocide » déposée en 2023 par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice de La Haye. Signe d’une volonté d’apaisement, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré en février vouloir aller aux États-Unis, reconnaissant que « tout a semblé dérailler » entre lui et Donald Trump depuis un premier appel entre les deux hommes au retour du président américain au pouvoir.


D.D.F. avec AFP

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