Les actes de sabotage qui sèment le chaos à la SNCF ce vendredi posent la question de la sécurisation des voies.
Chaque année en moyenne, le réseau ferroviaire est victime de 2500 actes de malveillance.
Malgré les moyens mis en place, il est très difficile de le sécuriser, comme vous l’explique le JT de TF1.

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La SNCF frappée par une « attaque massive » contre le réseau TGV, juste avant le début des JO

C’est un casse-tête pour la SNCF. Comment protéger en permanence son réseau, qui compte 30.000 kilomètres de voies ferrées ? C’est compliqué, et même concrètement infaisable. « Il n’est pas possible de toutes les surveiller en temps réel, 24 heures sur 24, explique Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez SIA Partners, dans le reportage de TF1 ci-dessus. On sait que le réseau ferroviaire, que ce soit en France ou dans les autres pays, est quand même très exposé au monde extérieur« .  Il subit en moyenne chaque année 2500 actes malveillants et 1000 vols. Des chiffres qui témoignent de la difficulté de la tâche.

L’entreprise met pourtant les moyens. Depuis une dizaine d’années, elle s’est équipée de drones. Comme le petit modèle avec caméra thermique, capable de détecter facilement une présence humaine, que montre notre reportage. La SNCF place par ailleurs sur de plus en plus de sites sensibles, comme les armoires électriques ou les postes d’aiguillage, des caméras de vidéosurveillance. Mais cela ne suffit pas à empêcher les intrusions. 

Un cadenas, souvent une simple barrière, pas forcément en bon état… Ces sites, des milliers en France, sont peu protégés. Leur principale protection en réalité : ne pas être indiqués, rester cachés. Pour la SNCF, les saboteurs qui les attaquent savent donc très bien ce qu’ils font. Une fois identifiés, ces sites sont des cibles faciles, vulnérables aux incendies, comme nous le confie un cheminot : « C’est un sabotage efficace et pas cher. Il suffit d’un bidon d’essence et d’un briquet, si c’est fait au bon endroit, ça paralyse toute une ligne« .

En janvier dernier, des câbles d’un poste d’aiguillage avaient été incendiés près de Paris. Gare de l’Est, le trafic avait été figé toute une journée. Plus d’un an après, l’enquête est toujours en cours. Les auteurs n’ont, selon nos informations, pas encore été interpellés, ni même identifiés.


La rédaction de TF1info | Reportage Florian Litzler, Antoine Boulet

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